Les lois protégeant les victimes, quel que soit le harcèlement existent, cependant elles sont difficilement applicables pour faire chuter un harceleur ou une harceleuse.
Dans un contexte où la conjoncture du travail est difficile, des individus mal intentionnés, incompétents, supérieurs en manque de charisme, utilisent un ensemble de techniques visant à déstabiliser une personne (un collègue, un cadre, un ouvrier, un employé, etc).
Cette personne harcelée qu’on désigne sous l’appellation « la victime » travaille dans le privé, dans les institutions d’Etat, territoriales et hospitalières.
L'objectif poursuivi par le harceleur (la harceleuse) est le départ du salarié: soit par un licenciement avec fautes (la faute peut toujours se trouver ou se fabriquer) ou sa disparition psychique ou réelle (reddition totale, mise en position d'esclave), dépression grave, suicide, démission ou burn-out.
1/ Qui est le harceleur (la harceleuse) ?
La plupart du temps le harceleur (la harceleuse) est un(e) supérieur(e) hiérarchique mais il peut être un collègue qui bénéficie de l'appui de la hiérarchie qui laisse faire ou fait empirer les choses.
Il peut arriver parfois qu'il s'agisse d'un supérieur harcelé par des subordonnés. Ce dernier cas de figure ne concerne que 5 % des harcelés.
2/ Qui est la victime ?
La victime est un homme ou une femme voire un enfant. Cette personne malmenée, qui ne connaît pas le bonheur au travail, a la plupart du temps, de l'expérience, des compétences... Cette employée ou ouvrière ou autre fait son travail et n’a rien à se reprocher.
Le harceleur (la harceleuse) essaie de la mettre en défaut par rapport à son travail et lorsqu'il (elle) n'y arrive pas, s'attaque à la personnalité de la victime cherchant à prouver que le problème relationnel provient exclusivement d'elle.
La victime au début du harcèlement, ne sait pas ce qui lui arrive (elle subit une emprise perverse) de son harceleur (harceleuse) et se pose des questions, cherchant du sens à ce qu'elle subit, s'interrogeant pour savoir quelle est sa part de responsabilité. La victime se croit souvent coupable et ne trouvant pas là où elle a fauté, elle se fait des films.
3/ Les techniques du harceleur (de la harceleuse)
Les techniques de harcèlement s'appuient sur des faits, des propos ou des non-dits comme des rumeurs, des sous-entendus, des mimiques. Ils sont toujours répétitifs et durent depuis plusieurs semaines, voir des mois. Il est difficile de définir qu'une personne est harcelée lorsque les faits ne remontent qu'à quelques semaines.
Les paroles de ce harceleur (cette harceleuse) peuvent provenir de ce qu'on appelle "le (la) chefaillon" : Ce chefaillon va tutoyer d'emblée son subordonné comme il peut le vouvoyer sans l'autoriser à en faire autant. La balance est déséquilibrée au niveau du respect pour accentuer le rapport hiérarchique.
